Je photographie le monde. New-York, Berlin, Londres, Buenos Aires, Tokyo, Venise, Rio et bien d’autres villes m’ont vu déambuler des heures à la recherche obstinée presque obsessionnelle de solitude, de vide, d’abandon ou d'isolement. Comme si les lieux que je visitais n’appartenaient qu’à moi et à ma vision désuète des endroits que je fige le temps d’une photo. J’aime apporter une dimension fantomatique dans mes images, comme si une vie ou une présence avait bien existé mais qu’à présent les choses étaient sans âme et sans bruit, un monde abandonné dans lequel je me promènerai seule comme dans un rêve étrange. Ce travail ne relève pas d’une solitude en moi ou d’un isolement quelconque, il est juste de mon unique version de l’esthétisme à travers une épuration du monde et de la linéarité. En effet j’aime particulièrement les lignes, j’en poursuis une depuis cinq ans, elle s’appelle «Beautiful Loneliness»