Tokyo à sans hésitation été la capitale la plus difficile à photographier pour mon projet "Beautiful Loneliness".Je suis partie seule, comme souvent, et j'ai pris le pari de vider cette ville grouillante de gens presque robotisés et totalement identiques, du moins pendant les première 24h. En effet j'ai réellement eu un temps d'adaptation un véritable "Lost in Translation" il m' fallu comprendre le sens de cette ville futuriste, le sens dans le quel marcher dans la rue et surtout dans le métro, le sens des baguettes ( les couverts ne sont pas une options à Tokyo ) ... J'ai cru que je n'arriverais pas à travailler sur mon thème de la solitude et des villes fantômes car Tokyo ne dort pas, ne s'éteint pas, ne se calme jamais, c'est un jeu vidéo grandeur nature dans lequel nous n'avons absolument aucun repères.
J'ai donc été patiente avec Tokyo, il n'était pas question que je rentre chez moi sans une série de photos qui raconterait la suite de mon histoire et au bout de quelques jours à errer et à me perdre dans la ville, j'ai commencé à comprendre.